La création peut être entreprise telle une architecture, la construction d’un univers qui répond, dans ses moindres détails, par toutes ses faces se déjouant sans cesse, fuyant on ne sait quelle malédiction infâme, à la fois à l’intériorité d’un être qui l’établit dans toute sa démesure et à une réalité qui échappe irrémédiablement. Et c’est un Dieu – rien de moins et comme une évidence – qui y préside, figure tutélaire et presque monstrueuse, démesurée, enviable et haïssable à la fois, qui anime les mondes fictifs, les retend pour fourbir une vérité nouvelle et factice, qui élabore le g...
Les abîmes de la création
Article publié dans le n°1039 (01 juin 2011) de Quinzaines
Démiurge et autres nouvelles
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