Le dernier roman de Lobo Antunes semble se rétracter, se ramasser autour d’une voix plus singulière et d’un lieu, entre incarnation et abstraction, qui semblent, dans un même mouvement, dévorer le temps, l’espace et les êtres qui hantent le monde plus qu’ils ne le peuplent. Tout semble devoir y disparaître lentement, ruiné. Tout revient à la primordialité, l’élémentaire, la sauvagerie essentielle. La Nébuleuse de l’insomnie tourne autour d’un « domaine mort », vaste propriété agricole fondée par un homme brutal et autoritaire qui ne finit pas de perdre sa splendeur et s...
Le domaine mort
Article publié dans le n°1062 (01 juin 2012) de Quinzaines
La nébuleuse de l'insomnie
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