L’œuvre autobiographique de Lojze Kovačič conforme le refus le plus absolu. Elle nous apparaît riche, protéiforme, portée par le mouvement d’un être qui ne peut que s’y abîmer, comme égaré, perpétuellement rejeté aux marges d’un monde conçu comme un enfermement. Après s’être cherché, contournant les empêchements d’une vie d’exilé – à la fois géographiquement et linguistiquement –, Bubi, narrateur énergique et bouleversant que nous retrouvons avec une joie teintée d’un certain accablement, semble devoir inéluctablement achopper à ses propres limites, à son inadaptation chronique et un sor...
La troisième langue
Article publié dans le n°1049 (16 nov. 2011) de Quinzaines
Les immigrés III : l'âge des choix (Prisleki)
(Seuil)
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