Qu’ils s’égarent dans le grand vide de l’oubli ou qu’ils demeurent comme les traces de saisons anciennes, les mots sont les moyens de la survie, ils augurent des raisons de l’homme et de ses questionnements profonds, nous font nous saisir de la réalité tout en nous en déprenant, à double tranchant, faisant durer des manières de sursauts éphémères. Et lorsque l’être perd tout, broyé, déjeté sur les franges fangeuses du monde, vacillant aux bords d’une sorte de gouffre, fragile et désorienté, il demeure des gestes, des sons, des visions et des espoirs que rien n’effacera, jusqu’à la fin. L...
Familiers du désastre
Article publié dans le n°1045 (16 sept. 2011) de Quinzaines
Avant le silence des forêts
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